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M. Mohamed Essabbar reçoit une délégation du Conseil national de transition libyen

Le Secrétaire général du Conseil national de l’Homme, M. Mohamed Essabbar, a reçu, le mercredi 15 février 2012 au siège du Conseil une délégation du Conseil national de transition libyen qui effectuait une visite au Maroc.

Lors de cette rencontre, M. Essabbar a présenté à la délégation libyenne les étapes les plus saillantes de l’histoire du Conseil, notamment, la création du Conseil consultatif des droits de l’Homme en 1990, sa restructuration en 2001 conformément aux principes de Paris et la création du Conseil national des droits de l’Homme le 1er mars qui a été doté de prérogatives plus élargies et dont l’indépendance et le pluralisme ont été renforcés.

Donnant un aperçu sur ces nouvelles attributions, M. Essabbar a indiqué que le Conseil peut recevoir les plaintes, auditionner les témoins, intervenir par anticipation et visiter les prisons et les hôpitaux psychiatriques. Il peut émettre, des recommandations, des avis consultatifs et est un rapport annuel qu’il présente devant les deux chambres du parlement.

M. Essabbar a par ailleurs, mis en exergue l’expérience marocaine en matière de justice transitionnelle et le rôle essentiel qu’à joué l’Instance Equité et Réconciliation (IER) dans le règlement du passé des violations graves des droits de l’Homme entre 1956 et 1999, affirmant que l’IER a réussi à établir la vérité sur plus de 788 dossiers, levé le voile sur deux fausses communes et des cimetières privées, organisé des auditions publiques et déterminé les contextes historiques de centaines de disparitions. Il a précisé dans ce cadre que de par la loi, l’IER n’était pas tenu de déterminer la responsabilité individuelle concernant les cas de disparition forcées ou de détention arbitraire commis durant cette période, mettant en exergue par là même la spécificité de l’expérience de justice transitionnelle marocaine qui s’est faite dans la continuité du régime, contrairement à d’autres pays.

M. Essabbar a expliqué par ailleurs à la délégation libyenne que l’IER a émis des recommandations dont le Conseil a été chargé de la mise en œuvre. Elles concernent l’indemnisation et l’intégration socioprofessionnelle des victimes et leurs ayants droit, la préservation de la mémoire et la non répétition des violations à travers la mise en place de réformes juridiques et institutionnelles (réforme de la justice, séparation des pouvoirs etc).
En dernier lieu, M. Essabbar a exprimé à la délégation libyenne la disposition du Conseil à mettre à sa disposition tout le soutien technique nécessaire dans ce domaine.

Présidée par le Pr. Mohamed Othmane Essaid, président du centre libyen des études stratégiques et prospectives, la délégation libyenne, a de son côté, exposé la situation en Libye et mis en exergue les violations qui ont été perpétrées tant durant l’époque de Kadhafi que durant la révolution, espérant par là même le souhait de la Libye de lire son passé avant de tourner la page vers un avenir meilleur.

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