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Chronique du 18ème Siel : droit à l’information, histoire et mémoire au cœur des débats de la 6ème journée

‘La déclaration universelle des droits de l’Homme dans son article 19 qui parle de la liberté d’opinion et d’expression ne fait pas référence explicitement au droit à l’information, elle y fait allusion, parce qu’ à l’évidence, on ne peut pas avoir une opinion indépendante et l’exprimer librement si on n’a pas l’information » c’est ainsi que s’est exprimé M. Saâd Filali Meknassi, président de Transparency Maroc lors de la première rencontre de la 6ème journée sur le droit à l’information.

’Le droit à l’information est une contre partie de ces libertés fondamentales, c’est même la substance de ces libertés’ ajoute M. Filali en rappelant que la seule convention internationale qui fait référence à ce droit c’est la convention des Nations Unies contre la corruption.

Pour sa part Monsieur Said Soulami, directeur du Centre pour la liberté des médias en Afrique du Nord et Moyen-Orient a rappelé que le Maroc fait parti des 50 pays qui ont constitutionnalisé ce droit. Cette constitutionnalisation constitue une avancée notoire qu’il reste donc à préciser dans le cadre d’une loi organique, sachant qu’aujourd’hui, il y a 90 pays dans le monde qui se sont dotés d’une telle loi, dont des pays arabes comme la Jordanie et la Tunisie.

M Jamal Eddine Naji, expert en communication a ajouté que l’accès à l’information nécessite une nouvelle approche de gestion des institutions et de nouvelles ressources qu’il faut prendre en considération. Cette approche permettra aux journalistes d’exercer leur métier d’une manière plus simple et le rendement n’en sera que meilleur.
La salle de conférences a par ailleurs abrité une rencontre non moins importante concernant la question muséale dans les régions du Rif, du Sud–est et du Sahara.

Intervenant à cette occasion, M. Lakbir Ouhajjou, expert, responsable scientifique du Colloque sur le musée de Ouarzazate a d’abord rappelé le contexte de la création de ces musées qui s’inscrivent dans le cadre des recommandations de l’Instance Equité et réconciliation notamment les programmes ‘Réparation communautaire’ et ‘Archives, histoire et mémoire’.

Cette dynamique chapotée par le Conseil national des droits de l’Homme a permis l’organisation de trois colloques internationaux à El Houceima, Ouarzazate et Dakhla.

De son côté, M. Mohamed Siraj, professeur à l’Université de Mohammed V et expert chargé du suivi de la mise en place du musée du Rif, a rappelé que le Maroc connait un nouvel éveil par rapport à la question muséale. Cette nouvelle dynamique, s’inscrit dans la logique d’un musée raisonné en capitalisant sur la recherche scientifique, d’où l’idée d’organiser un colloque dans chaque région. Il s’agit de lieux qui vont être mis en place grâce au développement de partenariats avec les acteurs locaux et à l’implication de la société civile qui doit s’approprier cet espace. Le musée sera in fine « une institution qui renforce l’appartenance, la citoyenneté et en même temps un moyen pour développer la recherche scientifique », explique-t-il.

M Rahal Boubrik, professeur et directeur du centre de recherches et des études sahariennes a pour sa part insisté sur la démarche scientifique des historiens et sur la nécessaire objectivité dépourvue de toute émotion pour écrire l’histoire du temps présent au Maroc.

Dans le même axe, et faisant suite à ce débat, trois livres publiés dans le cadre du programme réparation communautaire ont été présentés : ‘Cariane Central Hay Mohammadi : mémoire et dignité’, imilchil : la mémoire collective, ‘Fragments d’une mémoire, Cariane central – Hay Mohammadi : Casablanca au 20ème siècle, essaie de documentation’.

Trois livres dont l’approche de rédaction diffère d’une expérience à une autre : d’un essai de documentation historique à une approche iconographique, passant par le recueil de témoignages oraux.

M Youssef Hajji, de l’Association Initiative urbaine a présenté une démarche novatrice dans l’écriture du témoignage du livre mémoire et dignité. 11 témoins vivants dans le quartier de Hay Mohammadi ont été appelés à raconter leurs histoires à partir de deux photos : la photo la plus ancienne et la photo la plus récente.

Le livre de l’association Akhaym présenté par Lahcen ait lefkih et Bassou Oujbour, reflète une méthode beaucoup plus analytique dans la rédaction. Le livre présente une définition de la mémoire, des bases culturelles de la résistance dans les milieux tribaux, la résistance des Ait Hdidou à travers la poésie amazighe ainsi que l’histoire du village de Sountate.

Enfin, le livre de Najib Taki retrace un effort colossal de rassemblement de documents d’archive sur Cariane centrale- Hay Mohammadi depuis la période du protectorat jusqu’aux années de plomb en présentant à cette occasion les noms des anciens détenus à derb Moulay Cherif. Un ouvrage de 376 pages appelé ‘essaie de documentation’ par son auteur.

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